Développer sa créativité : 5 croyances limitantes qui vous tirent vers le bas

Développer sa créativité : 5 pensées qui vous tirent vers le bas

par | 10 Avr 2023

Nous vous en avons parlé dans notre article « Comment devenir créatif »développer sa créativité passe par l’observation, l’expérimentation, la régularité et la persévérance. Mais l’état d’esprit que l’on a, notre « mindset », tient également une place importante dans notre créativité. Notre attention est-elle tournée vers les belles choses de la vie ? Nos pensées valorisent-elles nos talents, nos progrès, nos petits et grandes réussites ? Selon le Selon le Dr. Daniel Amen, un psychiatre américain, parmi les plus de 60 000 pensées que nous avons par jour, 48 000 seraient négatives. Alors, votre discours interne actuel favorise-t-il ou freine-t-il votre créativité ?

Penser que c’est trop tard pour vous

Vous êtes-vous déjà dit que vous auriez rêvé de savoir chanter, danser, faire du théâtre, dessiner, peindre, jouer d’un instrument de musique ? Mais c’est trop tard. Aujourd’hui, vous êtes trop âgé(e), vous avez raté le coche.

Et si l’âge idéal, c’était maintenant, exactement ? Maintenant que vous en avez vraiment envie, maintenant que vous êtes prêt(e) à pratiquer et persévérer. 

Se lancer tard, c’est possible ! C’est le cas de la créatrice d’Acapelart Erika. Dans son article sur le burn-out elle confie ne pas avoir pu réaliser son rêve d’apprendre le piano durant son enfance. Elle s’est lancée vers l’âge de 30 ans en allant au solfège et en prenant des cours. Erika l’écrivait aussi dans son article sur les seniors « Il est courant chez les artistes connus de se dévoiler après 65 ans… ».

Aujourd’hui, vous n’êtes plus la même personne. Vous savez davantage qui vous êtes et ce que vous aimez. Vous avez de l’expérience, vous aborderez des cours artistiques avec un tout autre regard.

Il n’est jamais trop tard pour réaliser ses rêves ! Pour développer sa créativité, il faut déjà se lancer et pratiquer. Aujourd’hui est le moment parfait. 

Penser que vous n’avez pas de style et forcer pour le trouver

Dans la pratique d’une activité artistique, il peut y avoir plusieurs étapes freinées par nos pensées limitantes : d’abord se lancer, parce que l’on ose pas, ou que l’on pense ne pas avoir de talent. Puis vient l’étape suivante, celle où l’on pratique, mais l’on se compare. On regarde ce que font les autres « artistes », on observe les autres participants aux ateliers artistiques, on reproduit pour apprendre. Et une nouvelle pensée dévalorisante peut apparaître « Je n’ai pas de style ». 

Que ce soit pour du dessin, de la peinture, du chant, de l’écriture, du théâtre, on peine à trouver notre style artistique, notre « patte » personnelle, notre univers. 

Dans mon activité professionnelle de webdesigner, j’ai longtemps été polluée par cette pensée et j’osais à peine parler de mes services. Je pensais ne pas avoir de style reconnaissable, et c’était un cercle vicieux : je cherchais à tout prix mon style, donc je forçais, donc j’étais dans le « mental » et non dans l’intuition, donc je ne trouvais pas mon style…

Et puis plusieurs personnes sont venues à moi en me disant « je veux travailler avec toi, car j’aime ton univers ». Mais de quel univers parlaient-elles ? Car moi, je ne le voyais absolument pas. Ce que j’ai appris c’est que notre style se dévoile en pratiquant, il n’apparaît pas comme par magie tel un déclic que l’on aurait « voilà, cela va être ça mon style ». Et comme c’est naturel pour nous, et qu’il se développe avec l’expérience, on ne le voit pas forcément. De plus, il n’est pas « figé » il change au gré de nos évolutions. 

Alors expérimentez et testez. À force d’observer ce qui vous attire (formes, sons, couleurs, matières, mouvements…), vous finirez par y voir un fil conducteur. Et si vous ne le trouvez pas, ne restez pas bloqué, l’essentiel reste de créer. 

Penser que c’est mal de « copier »

Voilà une autre pensée que j’ai longtemps eue : dans mon activité professionnelle, je passe des heures sur Pinterest et Instagram à regarder ce que font d’autres créateurs. Même si mes créations finales n’ont rien à voir avec ce que j’ai pu observer, j’en suis arrivée à me dire que je n’étais pas une artiste «  je ne crée pas, je copie ».

Jusqu’à ce que je m’entretienne avec d’autres graphistes, d’autres webdesigner mais aussi d’autres artistes (peintre, danseuse, chanteuse…). Toutes m’ont dit la même chose « Nous aussi on s’inspire de ce qui existe déjà pour créer autre chose ».

J’ai ainsi découvert qu’ils suivent le même processus que moi : passer des heures sur Pinterest et d’autres sites à consulter des logos, des couleurs, des formes, des matières, des typographies… Avant de donner vie à un logo et un site internet. D’ailleurs pour rédiger ces lignes, j’ai aussi procédé ainsi : j’ai lu de nombreux articles sur la créativité avant de m’en détacher et de laisser mes mains taper ce qui vient. 

Lorsque l’on débute une activité artistique, on va ainsi réellement « copier » sans transformer. Ce qui nous permet d’observer, d’analyser, de comprendre. Et je pense que cela fait partie du processus d’apprentissage. Puis plus nous pratiquons, plus notre créativité se développe, plus nous « trouvons notre style » sans le chercher… Ce que vous voyons nous sert d’inspiration, que ce soit en observant d’autres créations ou en se baladant et pleine nature, pour donner vie à une nouvelle création. 

Copier devient alors une source d’inspiration qui permet de développer sa créativité : nous nous inspirons, nous y ajoutons notre style, notre ton, notre univers pour donner vie à une nouvelle création.  

Penser que l’inspiration va tomber du ciel

« J’attends la bonne idée » : je ne compte plus le nombre de fois où j’ai eu ce type de pensée dans mon activité professionnelle. C’est le fameux syndrome de la « page blanche » où l’on attend que l’inspiration tombe du ciel et que l’on se mette à créer. Mais est-ce suffisant pour développer sa créativité ? 

Par expérience, ce n’est jamais arrivé « comme par magie ». Enfin si, dans un sens. Mais c’est arrivé car je me suis mise en action : j’ai mis mon attention sur ce que je souhaite créer, j’ai observé ce qui se faisait, j’ai commencé à créer des choses qui ne me convenaient pas… Et j’ai fini par avoir la bonne idée. Pour développer ma créativité donc, j’observe, je me connecte à moi-même et à ce que je souhaite créer, j’essaye, et l’inspiration arrive. 

Bien sûr, il y a aussi des moments où l’idée semble arriver miraculeusement : pendant que l’on dort, dans la douche, au travers d’une discussion entendue… Mais selon moi, même dans ces cas, l’idée arrive car on a posé l’intention de l’avoir. Votre cerveau a enregistré l’information et vous délivre la réponse, souvent dans des moments improbables (en vous brossant les dents par exemple), lorsque votre mental est au repos. 

Et vous avez la capacité de stimuler cette créativité en devenant acteur, en étant curieux, en observant, en apprenant et en testant de nouvelles choses. Et un jour : BOUM, vous sentez que vous avez évolué, vous êtes plus à l’aise dans votre pratique, l’inspiration est régulièrement là, comme tombée du ciel. 

Ainsi, vous dire « qu‘un jour vous vous mettrez peut-être à une activité artistique », n’aura pas le même résultat que de vous dire « J’aimerai prendre des cours de chant et je vais commencer à me renseigner sur ce qui pourrait me plaire ». De même, si vous bloquez dans votre pratique du dessin et que rien ne vient, attendre la bonne idée, et rester figé à cette étape, n’aura pas le même résultat que d’aller vous inspirer d’autres travaux d’illustrateurs, feuilleter des magazines pour voir ce qui vous inspire, vous balader et observer ce qui vous touche, dessiner même si ce n’est pas parfait à vos yeux… 

Plus vous mettez votre attention sur ce que vous souhaitez vivre et créer, plus vous le manifestez.

Penser qu’il n’y a que les artistes qui sont vraiment créatifs

Dès petit, nous avons tous dessiné, créé des cadeaux pour nos proches à l’école maternelle, fait du collage, de la peinture… Nous étions connectés à notre âme d’enfant, à notre créativité, à notre âme d’artiste. Puis, en grandissant, nous avons découvert des « vrais artistes », en allant à des expositions, au théâtre, à des concerts, à des ballets… Nous avons donc bien fait la différence entre les créations de ces artistes et notre loisir du week-end.

Les idées répandues autour des artistes sont nombreuses : croire que seuls les artistes sont vraiment créatifs, qu’être artiste n’est pas un métier, que les artistes sont marginaux, extravagants…

Ce qui nous amène à étiqueter la créativité : d’un côté, il y a l’artiste, le vrai, qui est vraiment créatif. De l’autre, il y a l’amateur, « l’artiste du dimanche », qui pratique une activité artistique sur son temps libre.

Alors on ne va surtout pas oser « se prétendre » créatif ou artiste, ce serait prendre la grosse tête !

Pourtant, dans le dictionnaire Le Robert parmi les définitions du mot « Artiste », après la définition « Artisan, technicien (dans les artisanats élaborés) », il y a « Personne qui se voue à l’expression du beau, pratique l’art ». 

Chez Acapelart, nous pensons que tout le monde est créatif, et que la créativité, ça se travaille, comme un muscle à développer et entretenir. Oui, nous sommes tous créatifs ! Assumez-votre créativité, honorez-la, vous avez le droit de vous qualifier de créatif ou d’artiste, même si vous n’en avez pas fait votre métier. Et plus vous l’assumez, plus vous pratiquez, plus vous développez votre créativité !

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